Blog de Raphael Isla - Mot-clé - Ego2024-03-27T04:29:24+01:00Raphael Islaurn:md5:ce8c3a47664a4dcaec689a2be40ef90aDotclearInterventions en Milieu Scolaireurn:md5:c1f21382b132ac4958d4d2eafe2744e42021-07-03T18:10:00+01:002021-07-03T18:31:15+01:00Raphael IslaDecouvertesCultureEducationEgoEnseignementHomosexualitéPersonnel<p>À l'automne 2018, après avoir quitté le Parti Pirate, j'ai récupéré beaucoup de temps libre. Je me suis dit que c'était l'occasion de me lancer dans une activité qui m'intéressait beaucoup : les Interventions en Milieu Scolaire (IMS dans le reste de ce billet).</p>
<p>Qu'est-ce qu'une Intervention en Milieu Scolaire ?<br />
Les intervenants en milieu scolaire sont des personnes qui n'appartiennent pas au corps enseignant et viennent ponctuellement dans un établissement pour fournir aux élèves des informations complémentaires. Il s'agit d'un moment d'échange entre les élèves et des personnes extérieures. Chaque IMS a un sujet particulier, il ne s'agit pas de parler de tout et n'importe quoi.</p> <p>Par exemple, il y a des IMS pour parler :</p>
<ul>
<li>du sexisme,</li>
<li>des lgbt-phobies</li>
<li>du handicap</li>
<li>du respect de la loi</li>
<li>etc.</li>
</ul>
<p>Les IMS sont réalisées par des personnes physiques, des associations ou des institutions.</p>
<p>En septembre 2018, je me suis donc rapproché d'une association à laquelle j'adhérais et qui était spécialisée dans les IMS, pour signaler ma disponibilité et ma motivation.<br />
J'ai suivi une formation interne à l'association, puis j'ai assisté à des IMS de cette même association, avant d'intervenir moi-même. Au printemps 2019, pour certaines raisons, j'ai quitté cette association et je me suis rapproché d'une autre association, moins spécialisée dans les IMS mais toujours ancré dans le domaine qui m'intéressait. Là aussi j'ai suivi une formation interne et j'ai observé les intervenants précédents avant de devenir acteur.</p>
<p>Dans le cadre de la première association, les IMS avaient pour but la lutte contre le sexisme et contre l'homophobie. Avec la seconde association, il y a eu à la fois focalisation et ouverture puisqu'il s'agissait de lutter contre les lgbt-phobies.<br />
En parallèle de cette légère différence de fond (la lutte contre les lgbt-phobies passe aussi par la lutte contre le sexisme), il y avait aussi une différence de forme. Ainsi qu'un gros point commun : la participation des élèves. À chaque fois, le but n'est pas de monologuer sur un sujet. Le but est d'échanger, de faire participer les élèves, de leur poser des questions, de les inviter à réfléchir, des les inciter à trouver les bonnes réponses. Pour cela, chacun a ses méthodes, son plan, ses questions préparées, ses questions improvisées.</p>
<hr />
<p>Voilà pour la théorie et le contexte. Parlons maintenant de mon expérience.</p>
<hr />
<p>Personnellement, je suis intervenu auprès de différentes classes, de la 4eme à la Terminale, dans plusieurs établissements. Dans le désordre :</p>
<ul>
<li>À Toulouse :
<ul>
<li>Le lycée professionnel Galliéni</li>
<li><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tablissement_pour_l'insertion_dans_l'emploi">L'EPIDE</a></li>
<li>Le collège des Ponts Jumeaux</li>
<li>Le lycée Airbus</li>
<li>Le lycée des Métiers du Bâtiment Urbain Vitry</li>
<li>Le collège Georges Sand,</li>
<li>Le lycée professionnel Roland Garros</li>
</ul>
</li>
<li>Dans d'autres villes
<ul>
<li>Le lycée Sixte-Vignon, à Tarbes</li>
<li>Le CFA et lycée agricole de Beaulieu Lavacant, à Auch</li>
<li>Le collège Gambetta, à Rabastens</li>
</ul>
</li>
</ul>
<p>Je n'ai regretté aucune de ces interventions. Chaque fois, j'ai eu l'impression de servir à quelque chose, de transmettre un savoir, d'apporter un moment de réflexion, de fournir un témoignage</p>
<p>Chaque établissement est différent. Chaque classe est différente. Chaque intervention est différente. Malgré le plan à suivre. Malgré les informations sur les établissements et les classes. On pense savoir à quoi s'attendre et on se trompe souvent.</p>
<p>Bon, soyons honnêtes : parfois, on se prend des claques (au figuré, hein). Dans un sens ou dans l'autre. Souvent négativement, mais pas toujours. Mais personnellement, je ne regrette jamais. Je ne baisse pas les bras. Je ne me suis jamais dit « à quoi bon ? » pendant ou après une IMS. Parce que à chaque fois, il y a des bons moments. Parce que à chaque fois il y a de l'espoir. Parce que je reste persuadé que le seul moyen de nous sauver, c'est l'Éducation.</p>
<p>Mais parfois, c'est dur. Pour nous, les intervenants. Pour eux, les élèves. Pour les LGBT+, qu'ils soient parmi les élèves ou parmi les intervenants.</p>
<p>Je me souviens de cette classe. À la sortie, j'avais dit à la professeur que les élèves avaient signalé à la fois un intérêt et une bonne connaissance du sujet. Elle m'avait répondu que tel élève vivait les violences intra-familiales, que telle autre avait été violée et qu'une troisième était harcelée par son ex.<br />
Je me souviens de cet élève qui a répondu, mezzo voce, « zoophiles », quand j'ai demandé ce qui pouvait intégrer le + de LGBT+. Je lui ai bien fait comprendre que ce genre de remarque pouvait tomber sous le coup de la loi, que son établissement pouvait aussi se retourner contre lui et que j'étais à titre personnel plutôt énervé par la remarque. (Je fais très bien passer le message du « juste courroux » quand c'est nécessaire.)<br />
Je me souviens de cette classe, où un petit groupe était tellement sexiste qu'une des intervenantes à dû quitter la salle.<br />
Je me souviens de cet élève venu nous voir à la fin de l'intervention pour nous dire qu'il avait essayé l'homosexualité, mais que suite à du harcèlement de ses camarades et de ses professeurs il était « revenu sur le chemin de l'hétérosexualité ».<br />
Je me souviens de cette classe où un petit groupe sortait des remarques lgbt-phobes, pas assez fortes pour que je les entende, mais assez fortes pour que d'autres élèves quittent la salle pour fuir la haine.<br />
Je me souviens de ces élèves qui nient l'existence de certains concepts ou certaines formes d'expressions. De ces élèves qui ne voient le monde qu'en noir ou blanc, homme ou femme, homo ou hétéro et qui renâclent à l'idée d'un éventail de possibilités ou de façons d'être.<br />
Je me souviens de ce questionnaire anonyme, récupéré en fin d'IMS qui associait le terme « homosexualité » à « brûlez en enfer ».<br />
Je me souviens de cette élève qui a comparé l'homosexualité et/ou la transidentité à une mode, comme « la dernière robe Zara qu'il faut absolument avoir ».<br />
Je me souviens de cette intervention il y a deux jours où trois classes à la suite m'ont dit « On voit trop de LGBT. On est envahis. » ou « Oui moi j'ai l'impression que on veut me forcer à être LGBT, tellement on en voit dans les médias. » J'ai commencé à répondre tranquillement en parlant de la représentativité, des pourcentages de LGBT+ dans la population et dans les médias, du besoin d'avoir des modèles, du besoin de ne pas se sentir seul. Après plus de 6h de cours, la fatigue aidant, j'ai légèrement perdu mon contrôle. J'ai raconté mon expérience, mon vécu. J'ai expliqué qu'avec des modèles je n'aurais pas perdu 10 ans de ma vie. Et je sentais que, en plus du mode « juste courroux », je passais aussi en mode triste. J'ai senti des larmes monter. J'ai fini mon (court) discours, j'ai refilé le feutre à ma collègue et j'ai annoncé aller prendre l'air dans le couloir pour quelques instants. Ce que j'ai fait. Et je suis revenu pour reprendre le cours un peu plus tard. À la fin de cette intervention, un membre d'une autre asso LGBT+, qui avait assisté à tout ça, m'a dit que j'avais marqué les élèves. J'espère que c'est vrai, j'espère que ça aura servi à appuyer tout le reste de l'intervention.</p>
<p>Heureusement, il n'y a pas que du négatif. Il y a aussi du positif.</p>
<p>Il y a les élèves qui participent.<br />
Il y a les élèves qui savent déjà certaines choses, comme ce qu'on trouve derrière le + de LGBT+.<br />
Il y a celles et ceux qui savent reconnaître le harcèlement, ses causes et ses conséquences.<br />
Il y a des moments mignons, surtout en collège.<br />
Il y a des moments de rire, comme la fois où ce gaillard de 19 ans en lycée agricole avait été très mal à l'aise à l'évocation du concept de sodomie, mais assez intéressé et assez résistant pour rester dans la classe pendant la discussion à ce sujet.<br />
Il y a les rougissements de certains lycéens à la découverte de certains moyens de contraception et des éventuelles pratiques associées.<br />
Il y a les boulettes sans conséquences, comme la fois où j'ai mégenré une élève, qui ne m'en a pas voulu.<br />
Il y a les élèves qui reviennent après la sonnerie pour nous remercier et nous expliquer ce qui leur a plu, ce qui les a marquées.<br />
Il y a les débriefings post-IMS avec les autres intervenants et/ou les autres encadrants présents. Il y a le fait de se sentir utile, de se sentir investi d'une mission importante.</p>
<p>Les Interventions en Milieu Scolaire sont à mon avis non seulement utiles mais aussi nécessaires. Si vous faites partie de l'Éducation Nationale, si vous êtes dans un lycée ou un collège et si vous souhaitez demander une IMS pour vos élèves, parlez en à vos chefs d'établissements. Et sachez que l'association Le Refuge, et par extension ses bénévoles (moi compris), a un agrément de l'Éducation Nationale, lui permettant d'intervenir dans le cadre de la lutte contre les LGBT-phobies. Vous pouvez contacter la Fondation via <a href="https://www.le-refuge.org/contact">le formulaire de contact</a>, pour toute demande.</p>
<p>Ah, oui, profitez-en, parce que d'après notre Président, « tout ce qui vous renvoie à une identité, une volonté de choquer ou d’exister n’a pas sa place à l’école ». (Je n'invente rien, c'est <a href="https://www.elle.fr/Societe/News/Emmanuel-Macron-son-entretien-exclusif-avec-ELLE-3934484">dans ELLE</a>.) Ce qui me cause de l’inquiétude pour notre avenir en tant que société.</p>http://www.famille-isla.net/raphael/blog/index.php?post/2021/07/03/Interventions-en-Milieu-Scolaire#comment-formhttp://www.famille-isla.net/raphael/blog/index.php?feed/atom/comments/84Bilan post-législatives 2017urn:md5:6c21ad1aa82b184e074a68c4b84ff9c12017-06-16T13:43:00+01:002017-06-16T13:43:00+01:00Raphael IslaExplicationsAprèsEgoParti PiratePolitiqueÉlections<p>La campagne des législatives 2017 est terminée pour moi. Cette aventure était aussi intéressante qu'en 2012 et je ne la regrette aucunement.</p>
<p>Pour ces élections, je n'ai obtenu 0,46% des voix alors que j'aurais beaucoup aimé reproduire mon score de 2012 en 2eme circonscription de Haute-Garonne, à savoir 1,21%.<br />
Il y a plusieurs raisons à ce mauvais score et en y réfléchissant, il n'est pas surprenant.</p> <ul>
<li>Déjà, il y avait un contexte politique
<ul>
<li>Beaucoup de candidats. Quatorze candidats en 2017 contre neuf en 2012. Peut-être que certains ont senti la mort des deux gros partis historiques et ont voulu tirer leurs épingles du jeu. Ou peut-être qu'ils n'ont pas réussi à s'entendre avec d'autres partis pour se regrouper. Je ne peux décemment pas protesté contre ce surplus, j'y ai participé. Et je préfère trop de candidats que pas assez.</li>
<li>Il y avait aussi une "vague" En Marche, qui faisait suite au résultat de l'élection présidentielle et à une campagne politique bien calculé, axée à la fois sur le renouvellement de la classe politique et sur la nécessité pour le Président d'avoir une majorité pour appliquer son programme. Cette stratégie a bien fonctionné, vus les résultats.</li>
</ul>
</li>
<li>Il y avait ensuite un contexte local.
<ul>
<li>Je me suis présenté, consciemment, dans une circonscription très rurale, où le Parti Pirate n’était pas très connu et où les problématiques sont un peu éloignées des points forts de notre programme. Les Pirates ont encore une image de geek, image qui ne colle pas trop aux préoccupations d'une population majoritairement rurale et vivant du tourisme.</li>
<li>J'ai rencontré des problèmes (comme beaucoup d'autres candidats) de livraison des enveloppes contenant les professions de foi des candidats. Arrivées très tardivement dans plusieurs communes, trop souvent incomplètes, parfois non livrées. La centralisation (à Peyssac pour la majorité des scrutins du sud de la France) et la privatisation (contrat donné à l'entreprise Koba par le préfet de région) de la gestion du matériel électoral ont eu un mauvais impact sur la campagne, à la fois pour les candidats et pour les électeurs.</li>
</ul>
</li>
<li>Enfin, il y a le contexte personnel.
<ul>
<li>J’étais moi-même occupé à découvrir un nouvel emploi, à 150km de la circonscription où je me présentais. Je n'avais pas de budget à mettre dans cette campagne. Je ne pouvais que demander de l'aide à des généreux donateurs (que je remercie au passage). Pour ces deux raisons, il était donc difficile de me libérer pour aller à la rencontre des électeurs, que ce soit pour tracter ou pour organiser des réunions publiques.</li>
<li>Je participais aussi aux élections en aidant le Parti Pirate et ses candidats au niveau national. Ce qui m'a parfois empêché de me focaliser entièrement sur ma propre candidature.</li>
<li>Et surtout, je ne voulais pas que ma campagne se fasse trop au détriment de ma vie personnelle. Il y a des moments où j'ai préféré rester chez moi et faire vivre mon couple plutôt que de faire de la politique.</li>
</ul>
</li>
</ul>
<p>Toutes ces raisons (qui ne sont pas des excuses que je me cherche) se sont additionné pour faire que j'ai obtenu le score le plus bas de toute la circo, derrière le Parti Animaliste, Lutte Ouvrière ou Debout La France, par exemple.</p>
<p>Je pense cependant que tout n'est pas perdu et qu'un de mes buts personnels est atteint. En effet, si le Parti Pirate avait pour objectif national d'obtenir au moins 1% des voix dans 50 circonscriptions, mon but etait surtout de faire connaître le Parti Pirate et ses idées dans une circonscription où ce n'etait pas vraiment le cas. D'après les informations officielles, j'ai eu des voix dans de très petits villages répartis un peu partout sur la circonscription, meme à des endroits où je n'ai pas tracté. C'est un pied dans la porte qui permettra à un prochain candidat Pirate (vraisemblablement moi) de faire mieux la prochaine fois dans cette circonscription.</p>http://www.famille-isla.net/raphael/blog/index.php?post/2017/06/16/Bilan-post-l%C3%A9gislatives-2017#comment-formhttp://www.famille-isla.net/raphael/blog/index.php?feed/atom/comments/78Raphael Isla, un autre candidat Pirate en Occitanieurn:md5:c86740c4f73f5f25e41f5cb4fef6f6962017-02-16T10:30:00+00:002017-02-16T10:30:00+00:00Raphael IslaL'actualitéEgoParti PirateÉlections<p>Je serai candidat lors des élections législatives de 2017, dans la première circonscription des Hautes Pyrénées, au nom du <a href="https://www.partipirate.org/" hreflang="fr" title="Parti Pirate">Parti Pirate</a>.</p> <p>Pourquoi candidat ? Parce qu'il est temps de renouveler la classe politique, parce que les citoyens doivent montrer qu'ils sont prêts à agir, parce que j'ai une vie et une expérience qui peuvent apporter un nouveau point de vue à l'Assemblée Nationale.</p>
<p>Pourquoi aux élections législatives ? Parce que malgré ce qu'on dit, il est difficile de se présenter aux élections françaises quand on est pas déjà un membre haut placé d'un grand parti politique. Les législatives sont les seules élections qui ne sont pas encore verrouillées et elles permettent l’émergence de nouveaux candidats.</p>
<p>Pourquoi dans les Hautes Pyrénées ? Parce que c'est un endroit qui me plait, pour lequel je me sens des affinités. Parce que c'est un endroit où les idées Pirates sont encore peu représentées. Parce qu'il n'y a pas de raison de se limiter aux grandes villes et aux départements soi-disant "vivants".</p>
<p>Et surtout pourquoi Pirate ? Parce que les Pirates présentent des idées peu connues, peu relayées, mais tellement importantes. Parce que les Pirates soutiennent le concept de mouvement citoyen et incitent tout le monde à participer à une vie militante. Parce que les Pirates veulent un meilleur partage de la culture et du savoir. Parce que les Pirates veulent seulement améliorer le monde et pas garder le pouvoir.</p>
<p>Pour toutes ces raisons et pour plein d'autres, je serai candidat en juin 2017. Et j’espère pouvoir semer ces idées dans l'esprit de mes concitoyens. J’espère que d'autres personnes se saisiront de mon programme pour améliorer la Démocratie, rendre à la Justice son indépendance, relancer l'Éducation et l'Enseignement, changer les mentalités sur le Travail et l'Emploi, partager la Culture.</p>http://www.famille-isla.net/raphael/blog/index.php?post/2017/02/15/Raphael-Isla%2C-un-autre-candidat-Pirate-en-Occitanie#comment-formhttp://www.famille-isla.net/raphael/blog/index.php?feed/atom/comments/72