Blog de Raphael Isla

Je ne comprends pas.

Nous avons un groupe d’êtres humains (au sens biologique du terme) qui tuent, qui pillent, qui détruisent.
Nous avons un groupe de personnes qui ont sous leur domination plusieurs générations d'autres humains et qui les endoctrinent. Et lorsque cet endoctrinement ne réussit pas, c'est la mort qui le remplace : 13 enfants assassinés pour avoir regardé un match de foot
Nous avons un groupes de gens qui détruisent toute culture sauf la leur. A Mossoul, l’Etat islamique impose sa « politique éducative ». Ils imposent un seul et unique mode de vie à tous ceux qu'ils dominent. Le calvaire des yazidis irakiens chassés par les djihadistes de l’État islamique -
Nous avons un groupe d'individu qui se sont déclarés dirigeants sans aucune autre raison que la force des armes.

Nous savons tout cela. Nous en avons des preuves, fournies par ces personnes mêmes. Nous avons des informations venant des membres de ce groupe qui sont dans nos pays. Nous avons des rapports officiels d'organismes réputés. L’État islamique commet des crimes contre l'humanité en Syrie, selon l'ONU - L'ONU dénonce les exactions de l'Etat islamique envers les enfants en Irak

Et pourtant, rien. Je ne comprends pas.
Je croyais que nous avions une organisation mondiale, appelée ONU, qui permettait justement de répondre à ce genre d'exactions. Mais non.
Je croyais même que n'importe quel chef d’État serait prêt à engager son pays, à la hauteur de ses moyens, même sans soutien de l'ONU. Mais non.

Je ne comprends pas. Qu'attendons nous?

Je ne me comprends pas. Je me pensais contre la peine de mort. Je pensais que la violence n'engendre que la violence, ne serait-ce que via le ressentiment des survivants. Et pourtant. Pourtant, il ne me vient en tête que la politique de la terre brulée. "Tuez les tous, chaque dieu reconnaitra les siens." De toute façon, ces gens sont déjà morts. Kamikazes pour une cause qu'on leur a imposée. Morts dans les combats qu'ils mènent pour tenter d’étendre leur territoire. Massacrés en interne pour n'avoir pas suivi la "loi" ou pour être différent. L'EI aurait exécuté 150 femmes qui avaient refusé de se marier avec des djihadistes Et s'ils ne sont pas morts, ils sont dans une telle souffrance qu'ils méritent d'en être libérés.

Je n'avais pas pour habitude d'avoir un raisonnement de violence. Je pensais qu'il suffisait de 2 actions pour résoudre ce genre de problèmes :

1. imposer la paix par la présence de forces armées
2. imposer l’éducation par la présence d'enseignants et d’éducateurs neutres

Mais dans ce cas-là, j'ai perdu espoir. Je crains que nous ne fassions rien. Je crains qu'aucune décision ne soit prise et que ce groupe garde les coudées franches pour continuer à détruire. Je crains que certains voient en ce groupe un avantage pour leur propre politique paranoïaque. Ou un exemple à suivre pour leur propre politique intérieure. Je crains que d'autres pensent pouvoir négocier avec ce groupe de fous furieux. Je crains que d'autres encore, voulant faire l'apologie de la liberté, ne fasse rien d'autre que d’améliorer les droits humains dans leurs propres pays, sans se soucier de ce qui se passe là-bas.

J'ai la désagréable impression que rien n'est fait et que rien ne sera fait. Ou alors, trop tard.