mardi 6 juin 2017

Plus d'informations sur mon programme pour les législatives 2017

Vous faites peut-être partie des personnes qui ont reçu ma profession de foi, en même temps que celles d'autres candidats. Si ce n'est pas le cas,vous pouvez la trouver en version numérique sur le site du Ministère de l’intérieur : https://programme-candidats.interieur.gouv.fr/data-pdf-propagandes/6b890e53f1ff397841e3723d479e48590c6c173641e72989b4809868e41c2f51-profession-de-foi.pdf

Lire la suite...

mardi 30 mai 2017

Circuits courts et vie des villages

Le week-end dernier, je me suis promené à Campan dans les Hautes Pyrénées, géographiquement une commune étendue mais démographiquement un petit village. C'est là que j'ai passé toute mon enfance.

A l'époque, le bourg contenait un magasin d'articles de pêche, un primeur ouvert 6 mois dans l'année, un restaurant, un bar, un distributeur automatique de billets, un traiteur, un boucher, 2 boulangeries, un bureau de poste, un salon de coiffure, une pharmacie, une épicerie, un autre bar, un restaurant, un salon de thé, un hôtel-restaurant et un magasin de matériel de sports d'hiver. Soit plus d'une quinzaine de commerces.

Lire la suite...

mercredi 5 décembre 2012

Quand l'ancien rencontre le nouveau, ou le folklore contre la wikipédia

Je suis très désappointé. Des gens que je connais depuis des années et que je respectais ont perdu des points dernièrement.

Lire la suite...

vendredi 8 juin 2012

Un programme vraiment democratique

Dans les articles, dans les discussions, dans les réunions, j'entends beaucoup de gens prononcer des phrases du genre : "et sinon, vous avez un vrai programme?" ou "Mais il n'est pas complet votre programme". Le dernier en date est Martin Untersinger, journaliste à Rue89 qui parle de programme à trous et de nombreux angles morts. Ce billet s'adresse particulièrement à tous ces gens convaincus de notre amateurisme à cause de notre programme, mais pas seulement à eux.

Je vous demande de me lire en entier. Vous pouvez être surpris par mes paroles, par certaines phrases, mais j'essaye de les expliquer à chaque fois.

Il y a 3 grands points dans notre programme : le programme officiel du Parti, les mesures compatibles, les idées inconciliables avec l'esprit Pirate. Le premier regroupe toutes les idées votées en AG du Parti et que tout candidat investi s'engage à défendre. Ce sont les idées qui ont été proposées et qui ont obtenu plus de 75% des voix. Comptabilisation du vote blanc ou protection de l'IVG en font partie. Le deuxième regroupe les idées compatibles. Un candidat du Parti n'a pas obligation de soutenir ces idées, mais il peut le faire s'il le décide et il sera soutenu par le Parti sur ces idées. Ce sont les idées qui ont été proposées et qui ont obtenu entre 50% et 75% des voix. Le revenu de vie et le mariage pour tous en font partie. Le troisième point concerne tout ce qui est contraire aux Pirates. L'interdiction de manifester, la mise en place de brevets sur le vivant, par exemple.

En dehors de ces 3 points, chaque candidat, chaque membre du Parti Pirate est libre de ses idées. Alors oui, notre programme est court, notre programme ne concerne que certains grands thèmes. Mais c'est ce qui nous permet de rester transpartisan. Notre programme est en constante évolution, il est discuté, voté, amendé, par tous les adhérents, au fur et à mesure des évolutions que rencontre notre société. Mais il suit une ligne directrice : protection des libertés individuelles, partage de la culture et du savoir, lutte contre les monopoles et les abus des brevets. Le jour où le programme officiel du Parti Pirate contiendra un volet sur l’économie ou sur le social, le jour où le Parti Pirate envisagera de mettre dans son programme officiel des points comme la nationalisation des grandes entreprises ou le bouclier fiscal, alors là, je pense que le Parti ne sera plus le Parti Pirate et qu'il aura perdu sa raison d’être.

Je vous explique en 2 points :

1. Le Parti Pirate n'a pas vocation à diriger un pays. Il est là pour aider pour conseiller. Les dirigeants actuels ont certaines spécialisations que nous n'avons pas. Nous avons des spécialisations que les dirigeants actuels n'ont pas. Nous nous complétons. Ensemble, les Pirates et les autres partis peuvent diriger un pays au mieux. Nous ne demandons pas la majorité au parlement, nous demandons à être assez nombreux pour avoir droit à la parole afin de pouvoir aider et conseiller. En ce sens, nous, Parti Pirate, n'avons pas besoin d'un programme sur l’Économie ou sur la Défense ou sur l'Emploi.

2. Chaque membre est autorisé à avoir ses propres idées. Chaque membre est autorisé et fortement incité à mettre en avant ses idées tant qu'elles n'entrent pas en conflit avec le programme officiel. Chaque membre vote et votera en son âme et conscience après avoir réfléchi au problème, en tenant compte des tenants et aboutissant. Les élus ne doivent plus voter dans la ligne exacte du parti. Les élus doivent voter selon leurs convictions intimes et en tenant compte du point de vue des électeurs de leurs circonscriptions. Oui, être membre d'un parti à quand même une utilité. Les partis définissent des grandes lignes directrices. Les partis permettent de savoir de quel coté penchera un élu, quelle est sa couleur politique.

Personne n'est spécialiste en tout. Un ancien médecin sera sans doute un bon spécialiste sur les questions de santé. Un ancien avocat sera à écouter sur les questions de droit. Un ancien comptable connaitra bien les problèmes de budget. Ne croyez jamais quelqu'un qui vous dit qu'il a réponse à tout.

Nous, Parti Pirate, n'avons pas de programme officiel sur certains points jugés importants. Nous, membres individuels du parti et simples citoyens, avons un avis plus ou moins éclairés sur tous les points, qu'ils soient importants ou pas. Nous, membres, n'avons pas forcement de réponses claires et définies sur tout. Des impressions, des réflexions, oui. Comme tout le monde.

Oui, nous avons un programme qui est plus une ligne directrice nous guidant dans nos choix.
Non, nous n'avons pas de programme pré-défini sur tout, nous ne sommes pas figés, nous sommes prêts à envisager toute éventualité. Et à évoluer en conséquence.

jeudi 7 juin 2012

Mourir dans la Dignité

La section locale Midi-Pyrénées du Parti Pirate a reçu un mail nous invitant à une soirée organisée par l'Association du Droit à Mourir dans la Dignité (ADMD). J'ai bien sur répondu présent, comme Cédric Levieux. Je serai donc demain vendredi à 18h à l'Etap Hotel de Montauban pour la réunion publique en présence de Jean-Luc Romero.

Le texte qui va suivre contient mes avis et mes pensées sur ce sujet. Il risque d’être un peu décousu et pas très beau. Je vous invite donc à lire le magnifique texte sur la mort digne écrit par Cédric Levieux.

Je ne chercherai pas à vous convaincre à toute force. Je veux juste vous exposer mon avis. Lisez-le, comparez-le au votre, réfléchissez calmement à la situation.

Je n'ai pas encore été confronté dans ma vie personnelle à une situation où une personne souffre assez pour demander à mourir. Je n'ai pas vécu les sentiments que l'on peut vivre, en tant que personne souffrante ou en tant que proche. Mais j'ai essayé d'y réfléchir. Je pense que chaque personne devrait avoir le droit de choisir sa vie et sa mort. Je pense que si la décision est murement réfléchie, que s'il n'y a plus d'autres choix que la souffrance ou la mort, je laisserai chaque personne choisir. Et une fois ce choix fait, je suis pour qu'on l'aide à l'accomplir, que ce soit continuer à vivre ou mourir. Ça ne veut pas dire que si je croise une personne en pleine possession de ses moyens tenter un suicide, je la laisserai faire en regardant. Dans le feu de l'action, il est possible que je tente de l'en empêcher ou de l'en dissuader. Ne serait-ce que pour savoir pourquoi, pour comprendre son geste, pour vérifier qu'il n'y a pas d'autre choix. C'est le choix de la personne qui doit entrer en ligne de compte. Au législateur, aux médecins, aux aides-soignants, aux notaires éventuellement de vérifier que c’est bien son choix. (Je cite ces personnes, parce qu'en général, les proches de la personne n'ont pas le recul nécessaire pour agir.) Mais une fois qu'il est fait, il faut en tenir compte.

Il y a plusieurs mois de cela, mon père a écrit une lettre, qu'il a envoyé à sa femme, sa fille, son fils (moi), son notaire et 2 amis, ces derniers étant proches mais néanmoins non intéressés par l’'héritage. Dans cette lettre, il expose son choix, qu'il a fait en tant que personne, après mûre réflexion dans un moment calme. Si le moment vient un jour, nous, ses proches, nous plieront à sa demande, quels que soient nos sentiments et nos pensées.

Certains de mes collègues Pirates pensent qu'autoriser le droit à mourir dans la dignité peut entrainer l'apparition de "meurtres" déguisés. Effectivement, c'est une éventualité à prendre en compte. Je pense que c'est pour ça que chaque personne doit réfléchir à son choix et en faire part à son entourage aussi tôt que possible. On ne sait jamais ce qu'il peut se passer et il faut être prêt.

De mon coté, depuis que je suis devenu propriétaire, j'ai écrit un testament, déposé auprès de mon notaire. De plus, je ne souhaite pas imposer à mes proches ou à moi-même une longue période de souffrance. Si le cas se présente, si le choix est là, si je tombe malade, si je devient fortement blessé, si je suis dans le coma, laissez moi Mourir dans la Dignité.

C'est pourquoi je me battrai pour que la loi Leonetti soit rediscutée et modifiée ou abrogée de manière à permettre à chacun de choisir sa mort.

lundi 4 juin 2012

Comme ils disent

Je n'ai vraiment pas pour habitude de faire de grandes déclarations de coming-out. En général, j'ai des discussions tout à fait normale avec mes amis ou collègues, sauf que je remplace "ma femme" par "mon homme" ou par "mon compagnon", comme si de rien n’était, mais avec une petite appréhension malgré tout.

Comme si de rien n’était, parce que effectivement, il s'agit d'un petit rien. J'ai une vie classique, habituelle. J'ai un boulot, une habitation, un chat. Je fais mes courses au supermarché, je vais dans les bars et les restos, j'aime me promener en ville avec mes amis. La seule différence, c'est que je préfère coucher avec des hommes. D'ailleurs, j'ai fait ma vie avec l'un deux, rencontré il y a 8 ans. Avec une petite appréhension, parce qu'on ne sait jamais vraiment qui on a en face jusqu'à ce moment-là. Il se peut que le collègue qu'on trouvait sympa se révèle complètement homophobe, dans la peur, dans le dégout ou dans la haine. Il se peut que le voisin avec qui on a partagé des repas pour la fête des voisins ne comprenne pas et se mette à changer de trottoir. Et plusieurs autres cas du genre.

Mais aujourd'hui, je pense qu'il me faut faire une annonce officielle via l’intermédiaire de ce billet de blog : oui, je suis homosexuel. Non, je ne suis pas un dépravé (pas plus que le reste de l'humanité). Non, vous n’êtes pas obligé d’'éloigner vos enfants. Non, la fin du monde n'est pas pour demain, ou du moins, ça ne sera pas ma faute.

Vous allez peut-être penser qu'annoncer son homosexualité est un suicide au niveau médiatique et politique. J'ose espérer qu'en 2012, ce n'est plus le cas. J’'ose espérer que je m'adresse aussi à la majeure partie des électeurs qui sont assez ouverts d'esprit pour ne pas être choqué. Ceci dit, quand je vois le nombre d'anti-lgbt¹, le nombre de pro-lgbt et le nombre de lgbt déclarés parmi nos élus, je désespère un peu (cf cet article de Yagg). Mais je pense que les choses vont changer, que les mentalités évoluent.

Dans mon programme personnel se trouve le combat pour que les homos puissent se marier et adopter. Oui, je fais aussi ça pour moi. Mais pas seulement. Je le fais parce que je crois en l’Égalité, comme les fondateurs de notre nation. Je le fais aussi parce que je n'ai jamais reçu un seul argument acceptable pour que les homos n'aient pas les mêmes droits et devoirs que le reste de la population. (Et ne me parlez pas de "l’intérêt de l'enfant". Le véritable intérêt de l'enfant, ça serait de faire passer un examen de parentalité à chaque personne qui veut avoir un enfant, par des voies "naturelles" ou autre. Si ça vous choque, sachez que l'expression "intérêt de l'enfant" me choque encore plus par son hypocrisie.) Je ne me bats pas par communautarisme. Ça serait idiot. Il ne devrait pas y avoir de communautarisme. (Et de toute façon, la communauté homosexuelle n'est qu'une façade nécessaire pour le combat de l’Égalité. Sachez que nous nous tir— pouf-pouf. Sachez que nous non plus ne sommes pas des modèles de tolérance.)

Nous homosexuels ne sommes pas plus différents que d'autres. Depuis le début des années 80, nous ne sommes plus des malades mentaux, ni des criminels. Nous avons droits à nos préférences, entre adultes consentants et éclairés, comme tout le monde. Laissez nous vivre comme vous.

Et si vous avez des questions, si vous avez besoin d'explications, n’hésitez surtout pas, je me ferai un plaisir d'essayer de vous répondre.

¹ : LGBT : Lesbiennes, Gays, Bi et Trans. C'est ainsi que se nomment entre eux ceux que la population appelle les "homos". (Je ne suis pas super fan de ce concept, moi non plus.)

mercredi 30 mai 2012

Lutte contre le fichage abusif

Le fichage. Quelle magnifique invention. Pouvoir avoir de nombreuses informations sur tout le monde. Savoir qui est ami avec qui, qui a acheté quoi à quel endroit et quel moment, qui a déjà eu des démêlées avec la justice, qui est un "dangereux syndicaliste" ou une de ces "erreurs de la nature que sont les homosexuels".¹

Vous pouvez penser que tout ça n'est pas grave, que ça peut être pratique dans certains cas. Effectivement, ça pourrait l’être. Tant que les données sont non-nominatives! A partir du moment où vos données sont liées à votre nom, c'est du fichage et quelqu'un peut se servir de ces données à votre détriment. Au "mieux", pour vous envoyer de la publicité non sollicitée. Au pire pour vous refuser des services en fonction de telle ou telle caractéristique ou en fonction de tel délit que vous avez commis il y a des années et pour lequel vous avez déjà "payé".

C'est pourquoi le Parti Pirate se bat contre le fichage abusif. En particulier les points que nous voulons mettre en place sont les suivants :

  • Supprimer le fichage généralisé des enfants
  • Faire intervenir un juge avant toute surveillance d’un citoyen à son insu.
  • Préserver le secret de la correspondance sur Internet.
  • Encadrer les dispositifs de surveillance : limiter la vidéosurveillance, anonymiser les cartes de transport.

Personnellement,  il me semble que l’État met bien trop de moyens dans la surveillance des citoyens et pas assez dans la surveillance de ces fichiers. Qui nous gardera de nos gardiens?

Je pense par exemple au fichier Base-Eleves, qui devrait être limité aux écoles seules. Je pense au fichier des cartes grises qui est maintenant devenu accessible aux entreprises privées qui payent. Je pense au fichier d'analyse sérielle qui regroupe toutes les données dont disposent l'État et ses services sur un individu. Toutes les données récupérables sur une personne dans un même fichier, y compris les mails, les logs de connexions sur internet et les mails. Alors que les fichiers devraient être limités dans les données et cloisonnés le plus possible.

Mais je suis prêt à en discuter.

¹ : Il va sans dire que les expressions entre guillemets sont des exagérations à caractère humoristique et ne reflètent pas du tout mon avis personnel

mardi 22 mai 2012

Indépendance de la justice

Un des 5 points de notre campagne concerne l’indépendance de la justice. Ami (é)lecteur, tu vas me dire que la justice est déjà indépendante en France. A quoi je répondrais : en théorie. En pratique, pas tant que ça. Par exemple, les procureurs sont soumis à l'autorité du Ministère de la Justice (article 5 de l'ordonnance du 22 décembre 1958 portant loi organique relative au statut de la magistrature). Et ce n'est qu'un exemple. C'est pourquoi le Parti Pirate se bat pour une indépendance réelle de la justice. En particulier, voici les points que nous souhaitons mettre en place :
  • Faire cesser la justice aux ordres et les affaires étouffées.
  • Créer un Conseil supérieur de la justice indépendant. Y rattacher le parquet et les autorités administratives défendant les droits des citoyens.
  • Étendre la protection des sources.
  • Créer une action en justice collective.
Personnellement, je pense aussi que la justice en France manque cruellement de moyens. Il n'y a qu'à voir le temps nécessaire avant qu'une plainte se transforme en procès et pour que l'affaire se termine, même pour des cas "simples". Je rajoute que le droit est une affaire de professionnels. Les avocats, les juges, les procureurs, tous les acteurs de la machine judiciaire ont suivi des études poussées avant de pouvoir intervenir. Il arrive qu'un jury composé de non-juristes puisse avoir un rôle à jouer, mais ces cas-là sont, à mon sens, rares. Il me semble que l'usage des jurys populaires doit rester aussi limité que possible. De même, il me semble que la passerelle député - avocat est un peu facile et devrait être soumise à plus d'examens. Mais je suis prêt à en discuter.