Depuis aujourd'hui, je ne suis plus membre du Parti Pirate.
mercredi 18 juillet 2018
Fin de l'aventure
Par Raphael Isla le mercredi 18 juillet 2018, 13:01 - L'actualité
mercredi 18 juillet 2018
Par Raphael Isla le mercredi 18 juillet 2018, 13:01 - L'actualité
Depuis aujourd'hui, je ne suis plus membre du Parti Pirate.
vendredi 16 juin 2017
Par Raphael Isla le vendredi 16 juin 2017, 13:43 - Explications
La campagne des législatives 2017 est terminée pour moi. Cette aventure était aussi intéressante qu'en 2012 et je ne la regrette aucunement.
Pour ces élections, je n'ai obtenu 0,46% des voix alors que j'aurais beaucoup aimé reproduire mon score de 2012 en 2eme circonscription de Haute-Garonne, à savoir 1,21%.
Il y a plusieurs raisons à ce mauvais score et en y réfléchissant, il n'est pas surprenant.
samedi 13 avril 2013
Par Raphael Isla le samedi 13 avril 2013, 11:29 - Explications
Un étudiant breton en Science Politique a contacté dernièrement tous les anciens candidats et suppléants du Parti Pirate pour un questionnaire dans le cadre de ses études.
Principalement QCM, le questionnaire, qui contient surtout des questions sur les origines "politiques" du candidat, se remplit assez vite et assez facilement. Jusqu'à la dernière question. La dernière question est : "Quelle aurait été la première chose que vous auriez faite si vous aviez été élu?"
mardi 19 juin 2012
Par admin le mardi 19 juin 2012, 21:00 - Le Mot du Suppleant
Petit Pimousse au rapport : Ce fut notre premier scrutin national. Et oui, cela nous a transformé.
J'ai rejoint le Parti Pirate courant Février.
J'ai la carte de membre n°200.
Oui, faite main. Profitez-en, ça sera peut-être pas le cas l'année prochaine.
J'en avais marre de cette opposition artificielle, sclérosée entre Gauches et Droites. Entre Secteur Public et Entreprises du CAC40. Comme si ni les travailleurs indépendants, ni le secteur associatif ne comptait réellement au final. Alors l'aventure de construire un pan entier d'un tout jeune parti lors de sa première élection nationale m'a franchement tenté. Imaginez qu'une situation pareille n'a pas eu lieue depuis 30 ans, et que donc l'occasion ne se représenterait pas de si tôt.
Visiblement, je n'étais pas le seul à avoir répondu au besoin de moussaillons du galion :
Chiffres officiels des inscrits
Étonnant, non ?
Immédiatement, la préparation des Législatives fut intense, malgré la domination de l'Hyper-Présidentielle sur les esprits. Je savais que fin-Mai serait un moment très intense pour moi, car j'étais déjà inscrit comme orateur pour Sud-Web, plus le THSF le même week-end, et normalement deux commandes importantes auraient dû arriver à ce moment-là. J'ai sacrifié mes activités radiophoniques (en même temps, j'y étais obligé), mais sans toucher à mes services professionnels. J'ai donc convaincu Raphaël Isla d'être son suppléant.
Malgré mon manque d'implication, je sentais que je pouvais très vite amener ce que je pensais savoir faire : parler dans les médias, synthétiser le programme, et le rendre plus lisible. C'est ainsi qu'on a commencé à préparer des jeux de questions-réponses, des analyses critiques des fameux 5 points, ce qui a abouti à un ré-ordonnancement dudit programme et des variations de vocabulaires.
Puis vint le moment de faire passer aux candidats et autres suppléants le supplice de la planche, l'épreuve du micro et de la caméra. Tout le monde avait une culture politique très affirmée, mais tous les candidats n'avaient pas encore l'aisance de l'expression. Là aussi, il a fallut travailler en fonction des emplois du temps (les réunions publiques devenaient de plus en plus nombreuses), mais j'ai vraiment été surpris par les progrès de chacun. L'équipe d'Élections 31 leur a fait des félicitations.
Nos armes étaient donc prêtes.
Nous avions imposés nos codes et notre programme. Les autres candidats affirmaient qu'ils pourraient se charger des bouchons sur la rocade. À force de rappeler exactement le rôle d'un député, certains ont été obligés de changer leurs discours. On m'a rapporté qu'un candidat distribuant ses professions de foi a été gêné face aux remarques d'un badaud informé par nos soins.
Le débat diffusé par l'antenne locale de France 3 Sud nous a été refusé, car évidemment, dans un débat enlisé pendant 20 minutes sur des propositions populistes et hors-sujets, on aurait été trop rock'n'roll. Ne pas remettre en cause les édiles à l'heure de L'inspecteur Barnaby.
3461 électeurs de Haute-Garonne et du Tarn-et-Garonne nous font confiance. Comme le dit Carole Fabre, c'est pas rien, on tient pas Place du Capitole.
660 voix dans ma circonscription, soit 1,21 % des suffrages exprimés. 7ème parti sur 15 présentés, C'est plus que LO, LCR, Debout la République, le Nouveau Centre, l'Alliance Écologique Indépendante Mais pour les spécialistes, c'est un échec, on s'installera jamais.
Ah bon ?
Alors pourquoi parler soudainement de nous, après nous avoir superbement snobés ?
Capture du décrochage régional de la soirée électorale
avec un twit de Raphaël Durand, notre porte-parole.
Quand on lit uniquement les chiffres nationaux, notre score régional s'explique parce que les candidats ont payé de leurs sous des bulletins imprimés. Le do it yourself, à savoir imprimer et découper son bulletin, cela nous semblait trop aléatoire, et une attaque bien trop évidente contre nous. Quand on regarde par circonscription, suivant les moyens de chaque candidats, ont été imprimés des affiches et/ou des professions de foi.
Cela a-t-il eu un impact ?
Sûrement.
Était-ce indispensable ?
Nous sommes passés devant d'autres partis qui eux n'ont lésiné ni sur les affiches, ni sur le tractage (et je ne ferais aucun sarcasme envers des écologistes qui ont dispersé du papier par camions).
Donc ce n'est pas ça du tout.
En fait, les résultats dépendaient aussi des concurrents en lice : l'éclatement de la gauche parlementaire dans la 3ème ne nous a pas été profitable, ni la tête de liste dans le Tarn-et-Garonne. Cela dépendait aussi des populations des différentes circonscriptions. Dans les détails, on a fait un meilleur score dans certaines communes en-dehors de Toulouse, et quasi nul à 5 km de là. J'ai pas encore vérifié si cela a un rapport avec la couverture ADSL.
C'est vous dire combien l'interprétation est aléatoire.
QG Pirate, photo Philippe Mattei
Mais on ne va pas se mentir. Oui, les Pirates ont perdu quelque chose : le financement public.
Le Monde indique les mannes de revenus publics pour les partis. C'est l'enjeu réel des Législatives pour certains. Vous comprenez pourquoi tant de faux-nez comme le Mouvement Anti-Radar qui semble avoir été monté par des proches du FN.
Manque de subventions ne veut pas dire mort prématurée, mais cela va nous imposer à rester créatifs, originaux. Comme le disait Olivier Aboubadra, on gagnera « avec de l'humour et du charme ».
(non, je ne parle pas d'emploi de complaisance, ni d'un clientélisme quelconque)
La dernière et ultime surprise. C'est que des prospects, des employeurs potentiels sont venus me voir. J'ai été surpris car je craignais que mon engagement politique restreigne mon carnet de commande. Cela n'a pas été réellement le cas. Alors pourquoi ai-je eu des chefs d'entreprises, des indépendants qui sont venus me voir ?
Certains étaient séduits par mon intégrité sur la protection des données personnelles. En faire un engagement politique vaut bien plus que le dire dans un cv ou dans une argu commerciale. Vous seriez surpris du nombre de commerçants qui ne souhaitent pas que des infos personnelles de clients soient ré-exploitées à tout-va. Oui, le respect existe pour certain, et c'est gage d'une réelle protection.
Certains étaient en butte directe avec des lois liberticides ou dangereusement imprécises comme la LCEN, la DADVSI, HADOPI, voire tout simplement pour leur travail de sécurité informatique devenu juridiquement problématique, une contradiction au moment où les états passent de plus en plus au cyber-warfare. À force de le dire à beaucoup de confrères, de clients, de fournisseurs depuis 6 ans, je me rends compte combien les mentalités ont changées. Certains soutiens affirmés de l'UMP ne veulent plus entendre parler d'eux justement à cause de ces lois. Et plusieurs m'ont assurés en privé de leur vote.
Certains étaient directement intéressés par l'open-data. Là où les partis écologistes disent qu'il n'y aura jamais de retour à la croissance de par la quantité finie de ressources matérielles, les Pirates savent qu'il est possible de créer du contenu, de la valeur, voir de la richesse sur internet. Or, l'open-data est à voir comme une ressource commune, financée par la communauté, utilisable par tous, et susceptible de générer de nouveaux services.
Ce qui est à l'encontre de l'APIE initiée par le même premier ministre qui l'a introduit en France, François Fillon. L'open-data devient vraiment une nouvelle source de richesse. Et je l'ai vue par des entreprises qui en ont exprimé le besoin en découvrant que j'étais candidat Pirate.
Oui, j'ai été surpris, et je me suis rendu compte de la réelle demande d'un pragmatisme politique concernant la société numérique pour relancer l'économie.
Et surtout, cette aventure m'a beaucoup appris.
Mission accomplie, photo Philippe Mattei
Je vous l'ai dit : on vient à peine de commencer, et on est là pour s'installer. Et on sait quoi faire pour s'occuper d'ici-là. Alors
Engagez-vous dans la marine Pirate !
Pour leur travail de vigie, et malgré ce qu'on a pu se dire à un moment, il convient de remercier :
Pour nous avoir rappeler que toute atteinte à une liberté ne doit jamais être acceptée.